Engagement pour la nature: nos succès
Voici quelques-uns de nos succès les plus remarquables:
Le retour du castor
Le castor a disparu de Suisse il y a environ 200 ans. Il a amorcé son retour dès les années 1950. Sa population est aujourd’hui estimée à 3500 individus – un beau succès! Pro Natura crée aux côtés de cet architecte-paysager davantage d’espace pour les cours d’eau, supprime les obstacles à sa répartition et s’engage avec son savoir-faire dans la résolution des problèmes suscités par sa présence.
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Jan Gürke
- Lac de Marthalen (ZH): le castor y façonne son habitat sous la protection contractuelle de Pro Natura.
Avec ses initiatives, Pro Natura agit pour la nature, partout!
Sous l’égide de Pro Natura, différentes organisations de protection de l’environnement ont lancé en 2007 l’Initiative pour le paysage afin de stopper le mitage du territoire. Avec 63% de suffrages positifs, le peuple a clairement plébiscité en 2013 le contre-projet performant et avalisé par le Parlement. Depuis lors, une loi plus efficace sur l’aménagement du territoire est en vigueur – un jalon dans la lutte contre l’étalement urbain. En 2024, une deuxième initiative sur le paysage a permis d’apporter une nouvelle amélioration à la législation, cette fois-ci sur le territoire non-constructible. Notre initiative sur la biodiversité, quant à elle, a malheureusement échoué dans les urnes la même année.
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- Un paysage agricole dans la région de Schwarzenburg.
Refus de la révision ratée de la loi sur la chasse
Le 27 septembre 2020, le peuple suisse refusait à 51,9% la nouvelle loi sur la chasse. Une mouture contre laquelle les organisations environnementales avaient lancé un référendum. Cette victoire constitue une lueur d’espoir à l’heure de la crise de la biodiversité. Les aires protégées, les réserves d’oiseaux migrateurs et les corridors à faune, ainsi que la gestion du loup, demeurent de ce fait soumis aux règles déjà en vigueur.
Réserve naturelle Les Grangettes
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Matthias Sorg
- Les Grangettes (VD), une réserve d’oiseaux migrateurs d’importance internationale.
Le droit de recours des organisations est sauf
Le droit de recours des organisations environnementales est un instrument efficace dans l’application du droit de l’environnement. Il est régulièrement combattu par des milieux politiques hostiles à la protection de la nature. Une initiative populaire visant à supprimer le droit de recours des organisations a été clairement rejetée dans les urnes en 2008, le peuple suisse ayant compris que la nature devait disposer d’une voix pour se défendre. Pro Natura avait mené la campagne de votation.
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- Des constructions étaient prévues dans la forêt d’Aletsch, un milieu naturel unique. Grâce au droit de recours des organisations, ce projet a été contrecarré.
Du pain et des fleurs
Au cours des années 1980, Pro Natura réclamait déjà des modifications dans la politique agricole afin de soutenir une exploitation respectueuse de l’environnement. À l’initiative d’organisations de protection de la nature, dont Pro Natura, la Confédération a introduit dès 1993 des paiements directs en vue de promouvoir les surfaces de compensation écologique dans l’agriculture, aujourd’hui appelées «surfaces de promotion de la biodiversité SPB». Elles comprennent des prairies extensives, haies, jachères et autres arbres fruitiers haute-tige. Pro Natura poursuit son engagement pour que l’agriculture suisse atteigne les objectifs environnementaux fixés par la loi.
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- Aussi belles qu’utiles, les haies constituent de précieux milieux naturels dans les paysages ruraux.
Les marais l’emportent sur l’armée
Dans les années quatre-vingt, la Confédération avait planifié une place d’armes à Rothenturm, au milieu d’un remarquable site marécageux. Ce projet suscita de fortes oppositions, portant une large majorité de la population à accepter l’initiative dite de Rothenturm en 1987. Les marais et les sites marécageux sont dès lors placés sous protection. Pro Natura a soutenu activement l’initiative. Elle s’investit aujourd’hui encore dans une protection des marais, que ce soit sur le plan politique ou pratique, par ex. avec des projets sur le site de Rothenturm.
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Claudio Büttler
- Pro Natura assure la pérennité des hauts-marais de Rothenturm.
La déroute d’une autoroute
Fortes de 560’000 signatures, Pro Natura et des organisations partenaires ont empêché en 1981 qu’une partie de l’autoroute A1 ne traverse la rive sud du lac de Neuchâtel - ce qui deviendra plus tard la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Impensable de nos jours, ce tracé était alors projeté le plus sérieusement du monde dans la plus grande zone marécageuse lacustre de Suisse.
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- La réserve naturelle de la Grande Cariçaie, sauvée de l’autoroute.
Inventaire des plus beaux paysages
En 1958, avec notre aide, ont commencé les travaux visant à dresser l’inventaire des paysages et sites naturels d’importance nationale (CPN). L’inventaire est paru en 1963. En 1977, la Confédération institue l’inventaire, basé sur le CPN, des paysages et sites naturels d’importance nationale qui méritent protection (Inventaire IFP), encore aujourd'hui régulièrement complété. L’IFP constitue une base juridique essentielle pour la protection de nos plus beaux paysages.
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- Le massif de Schratteflue, inscrit à l’IFP, avec ses formations calcaires caractéristiques.
Origine des «Listes rouges»
Suite à la Conférence internationale sur la protection de la nature, organisée par Pro Natura, l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a été fondée en 1948. Le premier président était alors Charles J. Bernard, également président de la LSPN. L’UICN tient à jour les «Listes rouges» des espèces animales et végétales menacées, ainsi qu’un système de classification des aires protégées et des parcs, reconnu au plan international.
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Claudio Büttler
- Un martin pescatore nella riserva naturale «Fanel».
Le lac de Sils sauvé par l’Écu d’or
En 1946, une centrale hydroélectrique prévoyait d’exploiter le lac de Sils en Engadine. Les redevances hydrauliques avaient tout pour séduire les communes, ce qui a déclenché un tollé du côté des protecteurs de la nature et du patrimoine. Une idée «exquise» leur a permis de réunir le montant de l’indemnité de compensation et de convaincre les communes de renoncer à l’argent de la concession pour les 99 prochaines années: la vente de l’Écu d’or en chocolat (à ce moment-là rationné). Depuis lors, Pro Natura organise chaque année avec Patrimoine suisse la vente de l’Écu d’or en faveur d’un objet ou d’un thème spécifique.
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- Les écolières et les écoliers vendent l’Écu d’or.
Un réseau de plus de 800 réserves naturelles
Les membres de Pro Natura protègent un précieux réseau de joyaux naturels en Suisse. Nos plus de 800 réserves naturelles offrent un abri à d’innombrables espèces animales et végétales. Elles permettent aussi de préserver des paysages uniques et irremplaçables pour les générations futures. Petits étangs, prairies fleuries ou grands espaces sauvages, nos réserves naturelles prennent des formes variées.
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Matthias Sorg
- Le Vanil Noir, une réserve naturelle Pro Natura spectaculaire dans les Alpes fribourgeoises.
Le premier parc national des Alpes
En 1909, la Société helvétique des sciences naturelles a créé la Ligue suisse pour la protection de la nature (aujourd’hui nommée Pro Natura). Cette dernière devait réunir les moyens financiers nécessaires à la création du premier parc national de Suisse.
Après quelques années préparatoires, le Parc national suisse a été inauguré le 1er août 1914 en Engadine. Pro Natura participe encore aujourd’hui au financement du Parc national et occupe trois sièges dans la Commission fédérale du Parc. Ce premier parc est aujourd’hui encore le seul parc national de Suisse. L’engagement politique de Pro Natura a permis l’élaboration en 2007 d’une base légale pour la création d’autres parcs nationaux, mais tous les projets concrets ont échoué jusqu’à présent. Nous ne baissons pas les bras!
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Matthias Sorg
- Le Val Cluozza, sauvage à souhait, est le berceau du Parc national suisse.