Notre Service conseils répond à vos questions sur la nature
Une petite équipe bien rodée forme le Service conseils de Pro Natura. Les biologistes Agneta Heuman et Sabine Mari répondent à vos questions concernant les plantes et les animaux indigènes, les biotopes, la protection de la nature et des espèces et Pro Natura.
Nous vous soutenons dans vos exposés et vos travaux écrits pour l’école et pour des formations continues. Nous vous aidons également dans la préparation de vos cours en vous fournissant du matériel d’information – comme par exemple les dépliants Pro Natura sur les diverses thématiques liées à la protection de la nature.
Demandez-nous
L’équipe du Service conseils de Pro Natura répond rapidement et de manière compétente à toutes vos questions relatives à la nature et l’environnement.
Vous pouvez nous adresser vos demandes par poste ou par courriel avec l’objet «Service conseils».
Secrétariat romand
Ch. de la Cariçaie 1
1400 Cheseaux-Noréaz
Tél: 024 423 35 64
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Important: veuillez SVP ne nous envoyer ni animaux vivants ou morts, ni plantes à déterminer.
Questions souvent posées au Service conseils de Pro Natura
Ce que vous avez trouvé, ce sont effectivement des vers blancs, terme générique désignant les larves de toutes les espèces de scarabéidés, notamment celles du hanneton. Hélas, par crainte d’une infestation de hannetons, beaucoup de jardiniers amateurs détruisent ces larves sans pitié ni discernement.
Or, les vers blancs de votre compost ne sont pas des larves de hannetons, mais de cétoine dorée. Les larves de ce coléoptère, dont le développement s’étale sur deux années, ont une prédilection pour le bois en décomposition. Celui-ci étant devenu rare dans nos forêts jardinées, elles ont trouvé un important biotope de substitution dans les tas de compost, où la matière végétale morte leur sert de nourriture. En laissant les larves de cétoine dorée dans votre composteur, vous les aidez donc à transformer en humus vos déchets de jardin et de cuisine, avant qu’elles ne deviennent de magnifiques coléoptères aux reflets chatoyants.
Les larves de hanneton commun et de hanneton de la Saint-Jean, en revanche, ne séjournent pas dans le compost. Elles vivent dans le sol et se nourrissent de racines de végétaux vivants. En cas de doute, vous pouvez faire le test suivant: si, posée sur une surface plane et lisse, la larve se déplace sur le dos, il s’agit d’une larve de cétoine dorée. Les larves de hanneton commun rampent sur le côté, et celles de hanneton de la Saint-Jean en position ventrale.
Susanna MeyerIl existe huit espèces de guêpes en Suisse. Seules deux d’entre elles sont parfois tentées de grignoter dans nos assiettes. Nous vous expliquons quel est le bon comportement à adopter face aux guêpes et pourquoi ces dernières sont des hôtes utiles de nos jardins.
Vers l’article «Guêpes et frelons, des sous-locataires pas comme les autres»
Plus d’informations de l’Office fédéral de l’environnement
Le meilleur moyen de lutter contre les nids de guêpes est d’ailleurs la prévention: si l’on ne veut pas trouver de nid sur son balcon ou dans son jardin en été, il faut réagir à temps. Lorsque la reine des guêpes se met en quête d’un endroit approprié pour son nid par les belles journées ensoleillées d’avril/mai, il convient d’ouvrir l’œil et de préparer un pulvérisateur d’eau. Si vous observez à cette période une grande guêpe entrer et sortir d’un endroit où vous ne voudriez pas voir apparaître un nid, vous pouvez asperger le lieu d’entrée et même la guêpe, qui n’appréciera pas du tout ce traitement et cherchera un autre endroit pour installer son nid.
Nous recommandons toujours d’offrir les structures les plus naturelles possibles aux animaux sauvages. Un tas de branches et de feuilles pour les hérissons dans un coin tranquille est vite réalisé. Vous trouverez un petit mode d’emploi sur notre site internet «Un jardin accueillant pour le hérisson».
Veillez également à ce que le hérisson dispose de suffisamment de nourriture naturelle, par exemple grâce à un compost accessible. Les hérissons ont en outre besoin d’un territoire assez vaste et il est important de supprimer toutes les barrières telles que les clôtures proches du sol ou les murs.
À moins d’avoir très peu de place et de devoir se limiter à de très petits pots, on n’a pas forcément beaucoup moins de possibilités sur un balcon que dans un jardin. Vous pouvez donc vous inspirer de nos conseils pour un jardin naturel:
Vers l’article «Jardin naturel: un paradis pour les insectes et toute la faune»
Si vous souhaitez en savoir un peu plus, nous vous recommandons le livre suivant (en allemand):
Witt R. 2017. Das Wildpflanzen-Topfbuch. Ausdauernde Arten für Balkon, Terrasse und Garten (livre sur les plantes sauvages en pot et les espèces vivaces pour le balcon, la terrasse et le jardin). Naturgarten Verlag, Ottenhofen.
Ainsi que le chapitre dédié au balcon du manuel pratique pour la biodiversité de la ville de Berne (en allemand).
Visitez un marché de plantes sauvages, ou faites-vous conseiller dans une pépinière de plantes vivaces sauvages.
Les animaux sauvages sont très sensibles aux dérangements, tout spécialement en hiver et plus particulièrement en forêt. Il est donc très important de ne pas quitter les chemins et de tenir les chiens en laisse.
N’organisez votre fête qu’à des endroits prévus à cet effet, comme des cabanes forestières, des aires de pique-nique, des foyers officiels, des aires de jeux ou à proximité immédiate d’habitations, et mettez-vous d’accord avec le propriétaire de la forêt ou le garde-forestier. Pour le bien des habitants de la forêt et des plantes, on observera en outre les règles suivantes:
- Renoncez à décorer les arbres ou à couper des branches. Même si vous agissez avec le plus grand soin, il y a de forts risques que vous endommagiez les plantes.
- Ne mettez en aucun cas des bougies dans les arbres.
- Emportez vos déchets.
- Évitez le bruit et la musique.
- Limitez la fête aux premières heures de la nuit.
Les feux d’artifice sont problématiques à plusieurs égards.
Pour les animaux:
- Ils sont très effrayants pour les oiseaux d’eau, qui prennent alors la fuite et se tiennent ensuite éloignés de leurs habitats pendant plusieurs jours. Les grands feux d’artifice du 1er août coïncident avec le changement de plumage. Pendant la mue (le changement de plumage), de nombreux oiseaux ne sont pas capables de voler et se cachent dans les roseaux. S’ils ne peuvent pas fuir le bruit et les éclairs de lumière, ils sont victimes d’un stress énorme, qui se répercute directement sur leur équilibre énergétique et leurs chances de survie.
- On connaît moins les effets des feux d’artifice sur les autres animaux sauvages. Mais on connaît la peur parfois panique qu’éprouvent nos animaux domestiques et il est donc tout à fait plausible que les feux d’artifice constituent également une nuisance pour les animaux sauvages.
Pour l’environnement:
La pollution de l’environnement par les restes de fusées n’est pas non plus sans conséquences. Des morceaux de plastique, de la suie et des cendres contenant des substances toxiques se retrouvent dans le sol et l’eau.
Si vous renoncez aux feux d’artifice, la nature et la faune vous en sauront gré.
Les puits de lumière et d’aération aménagés au niveau du sol constituent des pièges mortels pour les petits animaux. Voici ce que vous pouvez faire pour y remédier:
- Recouvrir le puits: recouvrez le puits d’une plaque en plastique translucide, d’un grillage à mailles fines ou d’une tôle perforée. Le diamètre des mailles ou des trous ne doit pas dépasser 3-4 mm, sinon les jeunes tritons risquent de passer au travers.
- Installer une barrière: rehaussez les bords du puits d’au moins 10 cm à l’aide d’une tôle ou d’une barrière anti-limaces. Vous empêcherez par ailleurs les amphibiens de pénétrer dans le puits en plaçant une tôle horizontale en saillie vers l’extérieur.
- Installer une aide à la montée: installez une «aide à la montée» pour que les animaux puissent ressortir du puits tous seuls. Placez par exemple une planche étroite au-dessus de la descente d’escalier ou dans le puits. Un puits de lumière nouvellement aménagé peut être habillé de pierres en gradins.
Vous trouverez d’autres conseils pour éviter les pièges dans les zones d’habitation dans notre article «Éliminer barrières et pièges à petits animaux».
Plus un étang est petit, plus souvent il faut retirer les plantes mortes et la vase qui s’accumule au fond. Vous éviterez ainsi un manque d’oxygène pendant les mois d’hiver et stopperez l’atterrissement naturel du plan d’eau. Pour ce faire, vous devez tenir compte des points suivants:
- L’entretien de l’étang implique en tout temps un dérangement. Toutefois, on restreindra les dommages en effectuant les interventions nécessaires en octobre. En effet, c’est à ce moment-là qu’il y a le moins d’animaux dans l’eau et que les rares animaux restants sont mobiles et à même de réagir.
- Laissez le matériel pêché quelques heures à côté de l’étang de jardin. Les petits animaux pourront ainsi retourner dans l’eau.
- L’idéal est de laisser une partie de l’étang intacte. Elle sert de refuge et de « centre de recolonisation » pour les plantes et les animaux aquatiques.
- En automne, vous pouvez tendre un filet sur l’étang à titre préventif, afin de recueillir les feuilles mortes des arbres et des arbustes environnants.
Vous trouverez de plus amples informations sur le site internet d’info fauna.
Oui. Hibernation et hivernation sont deux stratégies différentes utilisées par les mammifères pour survivre aux conditions de vie défavorables de la saison hivernale.
Les hérissons, chauves-souris, marmottes, loirs et muscardins, pour ne citer qu’eux, entreprennent une hibernation (avec «b»). Pendant une période prolongée, ils tombent dans un état de léthargie, lors duquel leurs fonctions vitales sont ralenties. Leur température corporelle est abaissée à un niveau proche de zéro degré et tout leur métabolisme, leur respiration et leur rythme cardiaque sont réduits. Durant cette période, les animaux n’absorbent aucune nourriture, mais puisent dans leurs réserves de graisse. Chez quelques espèces, il arrive que l’hibernation soit brièvement interrompue.
Quant à l’hivernation (avec «v»), on l’observe notamment chez le blaireau et l’écureuil. Elle est comparable à un sommeil profond et paisible, dont la durée dépend des conditions climatiques. Contrairement à ce qui se passe lors de l’hibernation, les fonctions du corps ne sont pas ralenties au cours de l’hivernation, laquelle est parfois interrompue pour permettre l’absorption de nourriture.
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