08.07.2021

Bail biodiversité pour les propriétaires agricoles

Le nouveau projet «Un bail pour la biodiversité» de Pro Natura soutient les propriétaires de terres agricoles qui souhaitent promouvoir la biodiversité sur leurs parcelles. Les propriétaires reçoivent des conseils gratuits sur la façon dont ils peuvent collaborer avec les exploitants pour favoriser les fleurs, les papillons et les oiseaux sur leurs terres agricoles.

La biodiversité subit une pression très élevée sur les terres cultivées. 45 % de ces surfaces sont louées aux agriculteurs par des particuliers, des communes, des paroisses, des entreprises ou des fondations. «Ces personnes et ces institutions peuvent contribuer dans une large mesure à ce qu’il y ait davantage de prairies fleuries, de haies, d’arbres fruitiers haute tige et de petits ruisseaux et plans d’eau sur les terres agricoles. Ce sont des habitats importants pour les insectes, les oiseaux et d’autres espèces sauvages», explique Andrea Lips, responsable du projet «Un bail pour la biodiversité».

Des conseils sur mesure donnés par des professionnels

Depuis mars de cette année, Pro Natura conseille les propriétaires de terrains agricoles de 1000 mètres carrés ou plus sur la manière dont ils peuvent collaborer avec l’exploitant pour promouvoir la biodiversité sur leurs terres. Les personnes intéressées possédant de petites surfaces individuelles reçoivent des informations par téléphone sur les mesures de promotion de la biodiversité ainsi que des suggestions sur la manière d’inclure ces aspects dans leur contrat de bail. Pour les grandes surfaces, les experts dispensent leurs conseils directement sur place. Pour les demandes plus complexes émanant d’institutions, des experts en agronomie de bureaux de conseil se chargent des investigations préliminaires ou de l’élaboration d’un avant-projet.

Une bonne collaboration porte ses premiers fruits

Pro Natura travaille en étroite collaboration avec des agronomes expérimentés. L’association veille en particulier à ce que les nouveaux contrats de bail favorables à la biodiversité soient établis d’entente avec les exploitants des terres. Dans le canton d’Argovie, par exemple, une communauté d’héritiers possédant 4 hectares de terres arables a pu aménager son contrat de bail de manière à créer une jachère fleurie sur 20 % de la surface et à permettre l’exploitation future des terres arables sans pesticides. «De tels exemples montrent que notre démarche est la bonne. Plus nous pourrons proposer de conseils, plus la nature sera gagnante», conclut Andrea Lips.