«Nous avons besoin d’espaces sauvages plus nombreux et mieux protégés»
Qu’entend-on par espace sauvage? Quels sont les bénéfices des paysages naturels et comment évolue le rapport que l’être humain entretient avec eux? Pour répondre à ces questions, Pro Natura a interrogé près de 1200 particuliers et 1100 professionnels dans le cadre de sa campagne «Espaces sauvages – plus de place pour la nature» . Les premiers résultats de l’étude sont disponibles, juste à temps pour le World Wilderness Day du 23 octobre.
Une vision positive des espaces sauvages
L’enquête montre que pour le public, mais aussi pour les professionnels de la protection de la nature, de l’administration, du tourisme, de la chasse et de la sylviculture, la notion d’espace sauvage évoque en premier lieu de vastes zones n’ayant jamais été influencées par l’homme. Cette vision inclut la présence d’animaux sauvages et d’arbres tombés. «Ces paysages originels intacts n’existent pratiquement plus en Suisse et en Europe centrale», regrette Jan Gürke, responsable de la campagne chez Pro Natura. «En Suisse, par exemple, nous avons détruit 90% des tourbières au cours des deux derniers siècles.»
Par bonheur, la nature sauvage peut faire son retour dans des régions autrefois soumises à une utilisation intensive. Depuis quelques décennies, la population tolère mieux que les forêts, cours d’eau, marais et régions de montagnes jadis exploités soient renaturés par des organisations comme Pro Natura. On s’en aperçoit en comparant les résultats de cette enquête avec ceux d’une recherche similaire de 2002. La grande majorité des personnes interrogées considère que les espaces sauvages sont quelque chose de positif et ne les perçoit pas comme une menace.
Les espaces sauvages sont synonymes de diversité
Cette vision positive a pour corollaire une demande de paysages naturels, que les personnes interrogées souhaitent plus nombreux et mieux protégés. «Les professionnels, en particulier, plaident très clairement en faveur de davantage d’espaces sauvages intacts sans intervention humaine et d’une protection de ces régions», précise Jan Gürke. Mais le public est aussi sensible à la valeur des espaces sauvages. 95% des personnes interrogées estiment important que ces espaces soient peuplés d’un grand nombre d’espèces d’animaux et de plantes et 90% d’entre elles, que la nature y soit présente sous sa forme originelle. «La biodiversité qu’on trouve dans les espaces sauvages est vitale aussi pour la survie de l’espèce humaine, c’est pourquoi nous devons impérativement la préserver», souligne Jan Gürke.
En savoir plus :
www.pronatura.ch/fr/espaces-sauvages
Contact :
Jan Gürke, responsable de la campagne «Espaces sauvages – plus de place pour la nature» de Pro Natura, 061 317 91 33, @email