La CEATE-E se refuse à rechercher une solution à la crise de la biodiversité
Selon le communiqué de presse de la CEATE-E, la majorité de la commission a surtout réfléchi à la manière d’appliquer en Suisse l’un des 23 objectifs de Montréal, à savoir la désignation de 30 pour cent du territoire comme surfaces protégées. Elle a en revanche estimé qu’il n’était pas nécessaire de discuter des répercussions du déclin de la biodiversité sur l’économie et la société ni de déterminer les mesures indispensables pour y parer. Bien que la perte de la biodiversité constitue depuis des années l’une des principales préoccupations de la population suisse, une poignée de membres de la commission ont donc décidé d’ignorer la crise de la biodiversité. Une large minorité réclame tout de même une entrée en matière afin de travailler rapidement et de manière ciblée sur des solutions.
« Si l’on ne protège pas mieux nos écosystèmes, notre sécurité alimentaire et notre prospérité sont menacées. Les quelque 10 % de surfaces protégées actuelles ne suffisent pas à promouvoir la biodiversité de manière efficace et aucun compte d’apothicaire ne saurait changer cette réalité du jour au lendemain. La Suisse fait face à une crise aiguë de la biodiversité, illustrée par des listes rouges parmi les plus longues de tous les pays industrialisés. Nous n’avons donc pas besoin d’un exercice statistique, mais de mesures ambitieuses pour préserver le fondement de notre existence », déclare Raffael Ayé, directeur de BirdLife Suisse.
« En l’absence d’une action déterminée, la crise de la biodiversité s’aggravera d’année en année. La Suisse est la lanterne rouge de l’Europe en matière de surfaces protégées, et elle est l’une des grandes économies possédant le pourcentage le plus élevé d’espèces menacées. Il est donc urgent d’agir. La large alliance d’organisations de soutien à l’Initiative biodiversité demande au Conseil des États d’entrer en matière sur le contre-projet et d’améliorer la version intéressante du Conseil national », déclare Sarah Pearson Perret, secrétaire romande de Pro Natura.
« Le Conseil fédéral a repris les exigences formulées par les villes et les communes lors de la consultation de 2021 et demandé une révision de la LPN. Le Conseil national a réduit ces propositions à un compromis intéressant. Le Conseil des États doit désormais veiller à ce que sa commission de l’environnement fasse son travail et délibère sur la révision de la LPN », souligne Franziska Grossenbacher, directrice suppléante de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage.
Communiqué de presse de la CEATE-E
Contacts :
- Pro Natura : Sarah Pearson Perret, Secrétaire romande, @email, 079 688 72 24
- BirdLife Suisse : Raffael Ayé, Directeur, @email, 076 308 66 84
- Patrimoine Suisse : Stefan Kunz, Secrétaire général, @email, 079 631 34 67
- Fondation Suisse pour le Paysage : Franziska Grossenbacher, Directrice adjointe, @email, 076 304 43 58
- Initiative biodiversité : Natalie Favre, service médias, @email, 076 491 25 26
Informations complémentaires
Info
Communiqué de l’association de soutien de l’Initiative biodiversité sur la décision de la CEATE-E
Photo © Matthias Sorg