Protection des espèces

Amphibiens: un nouveau royaume pour la rainette

Pour survivre, ils ont besoin de zones humides adaptées.

Rainette verte Astrid Hauzenberger
La majorité des grenouilles, tritons, crapauds et autres salamandres sont menacés. Pour survivre, ils ont besoin de zones humides adaptées.

Le moteur diesel vrombit, la pelle mécanique creuse en profondeur dans le sol. Mares, étangs, rives des lacs, marais et autres zones humides ne se formant plus de manière naturelle, Pro Natura crée de nouveaux plans d’eau pour les rainettes, les crapauds accoucheurs et d’autres amphibiens à l’aide de machines de terrassement et de bénévoles.

Plus de grenouilles grâce aux zones humides

Les têtards se transforment en grenouilles uniquement dans l’eau. Pour ce faire, nous créons des zones humides dans lesquelles peuvent vivre différentes espèces. Le crapaud calamite vit dans les gravières humides peu profondes ou dans les traces de roues dans lesquelles l’eau se réchauffe rapidement. Le crapaud commun colonise les étangs forestiers hébergeant des massettes et des nénuphars. Les projets de Pro Natura bénéficient notamment aux espèces fortement menacées telles que la rainette, le sonneur à ventre jaune, le triton crêté, le crapaud calamite et le crapaud accoucheur. 

Grands pylônes pour petits sonneurs à ventre jaune

Le castor est d’ailleurs l’architecte naturel des rivières. Avec l’action «Castor & Cie!», Pro Natura l’aide à trouver toujours plus de «chantiers» dans le paysage.

Dans l’eau et sur terre

Les têtards et larves d’amphibiens vivent dans l’eau. Après leur métamorphose en grenouilles, crapauds ou tritons, ils quittent le milieu aquatique pour une vie principalement terrestre. Selon les espèces, ils migrent à plusieurs kilomètres du lieu qui les a vus naître. Si par une chaude nuit d’été vous apercevez un crapaud commun loin d’un plan d’eau, c’est parfaitement normal.

Grenouilles et réchauffement climatique

La migration des animaux vers les eaux de reproduction n’est pas seulement déterminée par la météo. Une «horloge interne» leur annonce la saison des amours. Ainsi les grenouilles rousses se cachent encore durant les nuits douces et pluvieuses de janvier. Un mois plus tard, elles se mettent en chemin par les mêmes conditions météorologiques. Si l’horloge interne est en avance, la progéniture ne survivra pas. Un épisode de pluie clémente peut être suivi de nuits glaciales, qui anéantiront les œufs de grenouille. Le réchauffement climatique n’exclut pas quelques gelées tardives. C’est pourquoi la saison de reproduction des grenouilles rousses et crapauds communs ne s’est pas déplacée jusqu’à présent. 

Le sonneur à ventre jaune a retrouvé davantage d’habitats grâce à Pro Natura et aux mares creusées sous des pylônes électriques. On voit bien les pupilles typiques en forme de cœur ainsi que les bords du ventre jaune de ce beau crapaud. Wolfgang Bischoff, naturschutzlösungen
Le sonneur à ventre jaune a retrouvé davantage d’habitats grâce à Pro Natura et aux mares creusées sous des pylônes électriques. On voit bien les pupilles typiques en forme de cœur ainsi que les bords du ventre jaune de ce beau crapaud.

La dangereuse migration des amphibiens

L’hiver est à peine terminé que les amphibiens quittent leurs cachettes et se mettent en route vers les cours d’eau où ils vont se reproduire. Les grenouilles rousses et les crapauds communs sont les premiers à migrer. Dès la fin février, dans les régions de basse altitude, ils se mettent en marche lors de nuits pluvieuses. Si leur migration passe par une route, ils sont souvent des centaines à la traverser. Pour éviter cette situation potentiellement dramatique, quelques tronçons de routes sont fermés au trafic ou des passages souterrains sont aménagés pour les animaux. Des barrières à amphibiens sont installées à certains endroits. Particuliers, écoliers et employés communaux transportent les animaux d’un côté à l’autre des routes.

 Matthias Sorg Matthias Sorg

Les amphibiens sont protégés

Toutes les espèces d’amphibiens indigènes sont protégées par la loi. Une autorisation est nécessaire pour pouvoir les capturer, les transporter, les vendre, voire les tuer. Ainsi, une personne agacée par les coassements sonores d’une grenouille dans la mare de son jardin ne peut la pêcher sans autorisation.

Erdkröte Raphael Mettler

Les pesticides affaiblissent voire tuent les amphibiens

Les amphibiens ont une peau perméable et absorbent à travers elle les substances de leur environnement – malheureusement aussi les pesticides. Ces derniers peuvent affaiblir voire tuer ces animaux. Par exemple, des études scientifiques ont démontré que le «Roundup», un produit contre les mauvaises herbes vendu en Suisse, peut s’avérer mortel pour les têtards et les jeunes amphibiens. Par conséquent, n’utilisez pas de pesticides dans votre jardin !

Grenouilles et tritons autour de sa maison

Y a-t-il un étang près de chez vous? Il est bien possible que des grenouilles, des tritons, des crapauds ou des salamandres vivent autour de votre maison. Contribuez à leur bien-être. Retrouvez les conseils de Pro Natura dans son dépliant «Des amphibiens autour de sa maison».

Un concert de grenouilles à l’écran

Nos projets pour les amphibiens

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