Pourquoi Pro Natura soutient l’Initiative pour des multinationales responsables
Le rapport mondial sur la biodiversité, présenté début mai 2019 par le Conseil mondial de la biodiversité, dénonce des faits effrayants : jamais autant de plantes et d'animaux ne se sont éteints qu'à notre époque. Aujourd’hui, entre 10 et 100 fois plus d'espèces disparaissent chaque année qu'avant l'apparition de l'homme. Selon les experts, sur les quelque 8 millions d’espèces d’animaux et de plantes existantes, près d’un million sont actuellement menacées de disparition.
Les pesticides représentent l'une des causes de cette énorme perte de biodiversité.
Ces produits se révèlent très lucratifs pour l’agrochimie bâloise. 15 des 32 pesticides vedettes du secteur figurent sur la liste des produits classés «à haut risque» par le réseau Pesticide Action Network. Selon Public Eye, l’activité liée à la vente de pesticides à haut risque a généré en 2017 un chiffre d’affaires d'environ 3,8 milliards de CHF.
Appliquer de meilleures normes environnementales dans le monde entier
Les multinationales mettent à profit une réglementation défaillante dans des pays tels que le Brésil, l'Argentine ou l'Inde, où elles continuent à écouler leurs produits phares toxiques, dont un grand nombre est désormais interdit en Suisse et dans l'Union européenne.
En agissant de la sorte, les multinationales suisses sont complices de l'extinction globale des espèces. C’est pourquoi Pro Natura soutient l’Initiative pour des multinationales responsables.
L'initiative veut mettre fin aux agissements commerciaux peu scrupuleux. Elle oblige la prise en considération des normes environnementales et des droits humains dans les pratiques commerciales de toutes les entreprises.
Pour que toutes les multinationales respectent la nouvelle loi, il est nécessaire que les violations portent à conséquence. Les entreprises doivent, à l'avenir, assumer la responsabilité de la destruction de l'environnement et de la violation des droits humains perpétrées par leurs filiales.