Pro Natura dit oui à la loi sur l’électricité
La loi sur l’électricité («acte modificateur unique») est le fruit d’un compromis politique. Il n’est pas question de nier les potentiels effets négatifs sur la nature et le paysage qui ont conduit au lancement d’un référendum (non soutenu pas Pro Natura). Le Conseil des délégué∙es, organe suprême de Pro Natura, en a encore une fois longuement débattu lors de son assemblée de ce jour.
L’affaiblissement de la protection des biotopes, la possibilité de renoncer à des mesures de remplacement pour les constructions dans des paysages protégés, le «principe de primauté» de la production d’énergies renouvelables sur tous les autres intérêts sont autant de concessions douloureuses, pourtant nullement indispensables à la transition énergétique.
Les avancées pour la transition énergétique l’emportent
Le Conseil des délégué∙es a cependant décidé de recommander de voter oui à la loi sur l’électricité. Les avancées significatives et nécessaires que permettra cette loi pour le développement des énergies renouvelables sont des arguments suffisants pour adhérer au projet. Celui-ci passe essentiellement par une montée en puissance du photovoltaïque sur les infrastructures existantes, l’une des principales revendications de Pro Natura. Pour la première fois, des objectifs concrets en matière d’efficacité énergétique et de lutte contre le gaspillage d’électricité seront inscrits dans la loi, comme le réclame Pro Natura depuis des lustres. Les cantons sont en outre explicitement tenus de délimiter des «sites appropriés» pour les installations éoliennes et solaires, ce qui devrait stopper la prolifération anarchique à laquelle on assiste avec Solar Express. Une pondération méticuleuse des intérêts demeure obligatoire.
Des attentes claires envers les politiques et les fournisseurs d’électricité
Pro Natura conditionne cependant son approbation à des exigences strictes envers les politiques et les fournisseurs d’électricité: les promesses faites durant le débat parlementaire devront être honorées et les atteintes à la nature et au paysage réduites au minimum. L’effondrement de la biodiversité est tout aussi réel et tout aussi dangereux que le dérèglement climatique. Ces deux crises sont indissociables et doivent être résolues ensemble.
En disant oui à la loi sur l’électricité, Pro Natura réaffirme son soutien à la transition énergétique. Elle se place du côté de l’avenir et des énergies renouvelables. Avec un second oui à l’initiative sur la biodiversité en septembre, nous pouvons faire que ces deux enjeux environnementaux majeurs reçoivent enfin l’un et l’autre la même attention.
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- Sarah Pearson Perret, directrice romande, tél. 079 688 72 24, @email
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Photo: Angela Peter