Helene Gurtner, Klimajugend
Crise climatique

«Je profite de l’enthousiasme de spécialistes expérimentés»

En janvier 2019, ils étaient 15 000 émules de Greta Thunberg à prendre part à la première Grève du climat en Suisse. Cinq ans plus tard, les jeunes sont-ils toujours autant investis pour la protection de la planète?

«Quand j’avais environ 14 ans, j’ai remarqué que la galerie photo de mon téléphone portable était remplie d’images d’insectes. J’ai trouvé ça amusant, parce que les insectes ne sont pas vraiment un sujet qui intéresse mes copines et copains. Mais moi, ces magnifiques créatures me fascinent, en particulier les papillons. Lorsque je vois un insecte intéressant lors d’un voyage ou d’une promenade, je prends toujours quelques photos. Ainsi, je peux l’admirer en toute tranquillité à mon retour, et dans les détails.»

Helene Gurtner Fabian Biasio
Helene Gurtner, 19 ans, passionnée d’insectes

«C’est un peu par hasard que je me suis retrouvée dans le domaine plus professionnel de l’entomologie, l’étude des insectes. Au gymnase, j’ai fait un stage de trois semaines au Musée d’histoire naturelle de Berne. Ma mission était d’identifier et de classer les papillons diurnes suisses par espèce. C’est là que j’ai fait la connaissance de Hans-Peter Wymann, spécialiste des papillons et dessinateur. Il m’a initiée à la taxonomie et m’a donné des conseils pour les dessiner. Ses conseils m’ont d’ailleurs été utiles pendant mon travail de maturité, puisque j’ai créé un petit magazine sur les papillons diurnes, avec des photographies, des dessins et des textes d’accompagnement.

En 2022, j’ai intégré l’association entomologique de Berne et depuis, je profite de l’enthousiasme et du savoir de spécialistes expérimentés. Lors de conférences et dans le cadre de projets de monitoring, j’ai élargi mes connaissances sur la taxonomie des insectes, ce qui nourrit mon émerveillement pour la nature. Car plus je connais d’espèces, mieux je perçois les animaux. Mon environnement devient plus coloré et plus varié à chaque nouveau nom que je découvre. Ce que je rangeais avant dans la case ‹papillon›, je peux aujourd’hui reconnaître de loin qu’il s’agit d’un tircis par exemple. Puis je le poursuis jusqu’à être sûre d’avoir raison, car cela m’énerve de ne pas savoir de qui je fais le portrait.» nig

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Info

Cet article a été publié dans le Magazine Pro Natura.

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