Vince Jeannet
Crise climatique

«Je veux être cohérent et agir concrètement»

En janvier 2019, ils étaient 15 000 émules de Greta Thunberg à prendre part à la première Grève du climat en Suisse. Cinq ans plus tard, les jeunes sont-ils toujours autant investis pour la protection de la planète?

«J’ai grandi à la campagne, à Moiry, un petit village vaudois du pied du Jura. C’était un terrain de jeu génial, j’étais tout le temps dehors. À cet âge-là, je n’avais pas encore d’idées sur mon avenir, je ne savais pas qu’un jour je travaillerais pour le Parc naturel régional Jura vaudois. Aujourd’hui, j’ai le sentiment que la boucle est bouclée. Je me sens surtout très chanceux de pouvoir être en cohérence avec mes idées et mes convictions et de pouvoir agir concrètement.»

Vince Jeannet Fabian Biasio
Vincent Jeannet, 27 ans, collaborateur paysage et nature au Parc Jura vaudois

«Je sais à peu près de quand date ma prise de conscience des effets du changement climatique et de la nécessité de s’engager pour la nature: enfant, je skiais souvent à la vallée de Joux, et j’ai remarqué qu’il y avait de moins en moins de neige. Ça a été le déclic. Je suis croyant et prendre soin de la Terre qui nous a été donnée en cadeau est aussi très important pour moi. Après mon gymnase, les choses se sont donc enchaînées assez logiquement. J’ai suivi une formation de CFC de laborantin en biologie, puis j’ai intégré l’Hepia en gestion de la nature.

Depuis quelques mois, j’ai un super premier job au Parc Jura vaudois comme collaborateur paysage et nature. Je bosse pour et dans une région qui m’a vu grandir, ça me touche profondément. Je me sens utile, à ma place. Je suis en contact avec des gens très impliqués pour leur territoire, et les projets et actions que nous développons avec les communes qui font partie du parc ont un effet direct sur la nature et le paysage. L’arrachage des laurelles pour planter des haies indigènes, par exemple, me réjouit particulièrement. Ces actions concrètes, des petits pas, me donnent de l’espoir: ici et maintenant, nous pouvons agir. 

Ma manière de m’engager pour la nature et le goût du travail de terrain au niveau local viennent de mes deux parents: ils m’ont tous les deux encouragé, depuis mon enfance, à sortir et à m’émerveiller des petites choses de la nature tout près de chez moi. S’il arrive que mon engagement et mes convictions questionnent, j’entre alors volontiers en discussion pour échanger. Mais je ne suis pas du genre à vouloir absolument convaincre tout le monde, chacun fait comme il peut.» fk

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Cet article a été publié dans le Magazine Pro Natura.

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