Nicolas Hatt
Crise climatique

«Le moteur de mon engagement reste la curiosité et la fascination»

En janvier 2019, ils étaient 15 000 émules de Greta Thunberg à prendre part à la première Grève du climat en Suisse. Cinq ans plus tard, les jeunes sont-ils toujours autant investis pour la protection de la planète?

À l’origine, Nicolas Hatt voulait consacrer son travail de maturité aux dialectes des oiseaux chanteurs, mais ce projet s’est avéré trop compliqué sur le plan logistique. Ce jeune homme originaire de Wetzikon (ZH) a donc décidé d’étudier l’habitat du cincle plongeur aux abords du Chämptnerbach, un torrent proche de chez lui. Où niche-t-il? Où ne le trouve-t-on pas, et pourquoi? Le bachelier a découvert que le facteur limitant des rives du Chämptnerbach n’était pas tant la disponibilité des insectes ou la morphologie du cours d’eau que le manque de sites de nidification adaptés. Pour son étude, Nicolas Hatt a remporté l’an dernier un prix spécial de la fondation Science et jeunesse, mention Excellent.

Nicolas Hatt Fabian Biasio
Nicolas Hatt, 20 ans, passionné par les oiseaux

Nicolas Hatt a su très tôt qu’il choisirait un sujet lié aux oiseaux pour son travail de maturité. Leur vol, leur morphologie en filigrane, leurs chants, leurs techniques de chasse et de nidification le passionnent depuis l’enfance. Ses parents n’y sont sans doute pas pour rien: «Ma mère et mon père sont deux grands amoureux de la nature et s’engagent depuis longtemps pour sa protection.» À 12 ans, il a donc rejoint le groupe de jeunesse Natrix, dont il est aujourd’hui membre du comité et guide d’excursions. Ce groupe s’occupe d’une réserve naturelle près de Winterthour et organise régulièrement des excursions dans les meilleures zones d’observation des oiseaux de Suisse. «Ce sont toujours des expériences formidables», s’enthousiasme Nicolas Hatt. «On est en pleine nature, on fait des observations passionnantes et on en apprend toujours plus.»

Les oiseaux sont un très bon indicateur de l’état de la nature et de la manière dont nous la traitons. Comme tous ceux qui s’y intéressent, le jeune homme avoue être inquiet de l’état de la biodiversité. «Pour autant, le moteur de mon engagement reste la curiosité et la fascination.» Une passion que Nicolas Hatt entend nourrir à plein temps, puisqu’il fera partie de la première volée du nouveau cursus Biodiversité proposé par l’Université de Zurich. nig

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Info

Cet article a été publié dans le Magazine Pro Natura.

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